C’est un paradoxe, qui semble inexplicable, que de continuer à fumer quand on veut arrêter. Un peu comme si un piéton choisissait de traverser une rue devant une voiture roulant à 1 mètre de lui.
En général, on attribue cette contradiction à un manque de motivation ou au phénomène d’addiction. « je fume malgré moi car je ne peux pas m’en empêcher ». Pourtant, les recherches aujourd’hui montrent que l’addiction à la nicotine est essentiellement psychologique et sociale. Physiquement, la présence de nicotine dans le corps disparaît très vite. Il faut seulement une vingtaine de minutes après la dernière cigarette ou vaporette pour que la pression sanguine s’équilibre et que le taux d’oxygène sanguin remonte. Et trois jours suffisent pour qu’il n’y ait plus de trace de nicotine dans le corps.(Source : https://www.hss.gov.nt.ca/fr/services/les-effets-du-tabac-sur-la-sant%C3%A9/la-transformation-de-votre-corps-apr%C3%A8s-larr%C3%AAt-du-tabac)
Par contre, chaque bouffée de nicotine ne met qu’une dizaine de seconde pour atteindre le cerveau. Elle arrive comme un coup de massue et se dissipe très vite. C’est ce processus qui crée l’addiction. Le manque devient à la fois mental et psychologique. Le cerveau réclame une dose de drogue des plus en plus souvent.
Pour arrêter cette boucle, la motivation et la volonté n’ont que peu d’effets dans un premier temps. Car fumer est un long circuit d’autosuggestions qui collent à la peau, s’accrochent et se renforcent à chaque bouffée. Elles créent des liens bien plus puissants que les bonnes résolutions.
Mais tous les fumeurs connaissent d’anciens fumeurs qui ont arrêté la nicotine du jour au lendemain, soit tout seul, soit après une thérapie brève. Qu’est-ce qui fait la différence ? La conviction.
Arrêter l’addiction à la nicotine à travers la cigarette, la vaporette, le patch, le chewgum etc, est une affaire de conviction, donc de croyance. Il n’y a aucun bienfaits réels à la consommation de nicotine, ni pour calmer le stress, ni pour contrôler son poids, ni pour favoriser les relations sociales, etc. Ce ne sont que des autosuggestions construites diffusées par la publicité, le cinéma, les médias, les proches, les parents qui poussent à commencer de fumer, à reprendre, ou à continuer.